Entreprendre des travaux énergétique avant de vendre son logement
Tous les avantages de la rénovation énergétique
Dans l’optique de revendre son bien, la question des travaux énergétiques pèse dans la balance. Ai-je intérêt ou non à réaliser ses travaux avec un investissement quelquefois conséquent, au préalable, afin de gonfler le prix de vente ou de vendre sans investissement supplémentaire? Cette décision est à prendre au cas par cas, elle dépend de la nature des travaux à effectuer et donc du montant de l’investissement, mais une étude du Conseil supérieur de Notariat parue en octobre dernier met en lumière la plus-value significative qu’un bien rénové énergétiquement se vendrait en moyenne en France 10 à 17% plus cher.
Le DPE : carte d’identité de l’habitation
Depuis 2006, le Diagnostic de performance énergétique est obligatoire pour tout achat, vente ou location d’un logement. Il a la faculté de détailler de façon claire, efficace et pratique la consommation, le coût moyen et l’impact environnemental du logement. Il a également la particularité de décrire les équipements de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire, de refroidissement et de ventilation, et indique, suivant les cas, soit la quantité d’énergie effectivement consommée (sur la base de factures), soit la consommation d’énergie estimée pour une utilisation standardisée du bâtiment ou du logement.
Le DPE met également en évidence les mesures d’amélioration pour économiser l’énergie de l’habitation. Les travaux conseillés ne sont pas obligatoires, ils ont pour objectif d’inciter à réaliser les travaux afin d’améliorer la performance énergétique du bâtiment. Toutefois, ce diagnostic est souvent considéré comme la carte d’identité énergétique de l’habitation et ses recommandations en font un indicateur des travaux à réaliser ce qui influencera leur décision en termes de tarif. À noter, si le DPE n’est pas remis, le délai de rétractation de l’acheteur, qui est de dix jours, ne démarre pas et celui-ci peut donc revenir sur sa décision d’achat sans pénalité.
Rénover pour accélérer la vente
Cette carte d’identité du logement aura un impact sur son prix de vente. Si les vendeurs cherchent à céder leur bien rapidement et à en obtenir le meilleur prix, vendre un bien en mauvais état énergétique (ce que l’on appelle des «passoires thermiques») peut représenter un réel manque à gagner pour le vendeur. Le Conseil Supérieur du Notariat (CSN), la Chambre des Notaires de Paris et la Caisse des Dépôts et Consignations indiquent dans une enquête publiée au mois d’octobre 2017, qu’un bien énergivore ou peu économe en énergie verra son prix de vente baissé systématiquement, des fois dans des prix bien plus importants que le montant estimé des travaux. « Un logement portant la mention F ou G subit directement une baisse de prix, tant au moment de l’état des lieux des agences immobilières que lors des négociations faites par les acheteurs », explique le CSN dans son rapport. En Occitanie par exemple, les biens notés F ou G, c’est-à-dire consommant chaque année plus de 330 kWh par m² ont vu leur prix de vente diminuer de 17%. De manière générale, cette baisse varie en moyenne selon les régions entre 10% et 17% du prix de vente.
En conclusion, entreprendre des travaux de rénovation énergétique permettra d’éviter le déclassement du bien mis en vente et augmenter son prix de manière significative. Toujours selon l’enquête du CSN, « les logements très peu consommateurs d’énergie, notés A ou B, ou disposant d’un label BBC – soit consommant moins de 50 kWh/m²/an se vendent en moyenne 10 % à 13 % plus cher que des logements aux moins bonnes performances ». La valeur moyenne des travaux énergétiques des Français est de 6723 euros, la plus-value éventuelle réalisée sur le prix d’une habitation peut s’avérer très intéressante. Prenons l’exemple cité sur le site Quelleenergie.fr, d’une maison de 120 m² localisée dans la banlieue bordelaise, datant de 1975 et jamais rénovée depuis sa construction. Estimé dans un premier temps à un prix de base de 300 000 euros en l’état, ce bien pourrait voir son prix augmenter de près de 16 % après rénovation énergétique, soit près de 50 000 euros ! Cette plus-value varie en fonction des régions, mais la question doit se poser réellement lorsque l’on est prêt à vendre son bien.
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